Ce sont dans les étonnantes »Tablettes du chercheur : journal des jeux d’esprit et de combinaisons / rédacteur en chef B. Decolombe ; éditeur-gérant P. Dubreuil » (1890-1905) – Gallica.fr que nous avons trouvé cet extrait concernant le frappe-bâton (en musique). Nous avons déjà parlé du bâton pour marquer la mesure dans ce blog, mais la terminologie « frappe-bâton » n’a pas été évoquée…ni celle de « bûcheron » d’ailleurs !
« Lully, le premier, ne sachant comment inculquer à ses violons le sentiment de la mesure, s’arma d’un bâton haut de six pieds, dont il frappait rudement le plancher. Un jour, il frappa, non pas sur le sol, mais sur son pied. La blessure, d’abord légère, par suite de refus de soins devint gangreneuse et amena la mort de Lully, 22 mars 1637.
Le bâton continua son rôle jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, et plusieurs célébrités s’occupèrent de lui. Rousseau qualifia le chef d’orchestre de l’Académie royale de musique de bûcheron, à cause des grands coups qu’il ne cessait de donner sur son pupitre. Grétry était l’ennemi
du batteur de mesure. Grimm, en 1766, qualifie de frappe-bâton celui de l’Opéra, dans Céphale et Procris. »
FM