Un bâton est une arme de chasse, comme nous l’avons maintes fois rencontré sur ce site (voir les articles en catégorie « bâton comme outil »).
En voici un autre exemple, extrait de la revue « Le Magasin pittoresque » de septembre 1857, p. 281-288.

Comme le condor, ce grand oiseau apparenté aux vautours, était craint des éleveurs du Chili et du Pérou, car il s’en prenait aux petits des vaches et brebis, ils imaginèrent de’en réduire la population en recourant à son odorat très développé, qui détecte de loin les charognes.

Le piège consistait à former une enceinte d’une dizaine de mètres de diamètre, d’y déposer un animal abattu et de le laisser se putréfier. Les condors le sentent, s’approchent et se repaissent jusqu’à satiété de la chair de l’animal.
Voici ce qu’écrit ensuite le rédacteur de l’article, d’après C. GAY et son « Histoire du Chili » :

« Lorsque le condor s’est gorgé de nourriture, il devient lourd et ne peut prendre son vol sans courir assez loin pour s’élever dans l’air ; aussi ne ferme-t-on jamais l’enceinte par le haut, car ils ne peuvent en sortir de ce côté ; pour s’échapper ils sont obligés de passer par la porte (où la corde est tendue) : c’est là qu’on les attend. Les chasseurs, armés de bâtons ferrés, se mettent sur deux rangs, un de chaque côté du passage ; d’autres se placent en arrière de ceux-ci et sont armés de fusils chargés à balle pour tirer sur les condors qui quelquefois parviennent à s’envoler et à s’échapper. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci