Lors d’articles antérieurs (voir en rubrique accessoire vestimentaire), nous avons donné les noms de fabricants ou marchands de cannes au XIXe siècle, tels qu’ils figurent dans les almanachs et les catalogues d’expositions.
En voici d’autres, mentionnés dans l’ « Almanach des adresses de tous les commerçans de Paris pour l’année 1820″, par Henry DULAC ; Paris, Ed. Panckoucke, p. 81 (consultable sur Google.livres).
On comparera cette liste avec celle de 1809 (voir l’article Où acheter une canne à Paris en 1809 ?) et l’on constatera que si de nouveaux marchands sont apparus, leur nombre a peu augmenté (24 en 1809, 31 en 1820) et qu’ils sont toujours implantés dans les mêmes quartiers (Saint-Martin, Palais-Royal). Onze ans plus tard, un tiers des commerces a changé de main mais subsistent toujours Cailly, Casquet (s’il se confond avec le Cascat de 1809), Fredonnet (qui doit être le même que Predonnet), Gournet, Henry, Houel, Juttard, Verdier.
« CANNES ET FOUETS (fabricants et marchands de) :
BIDAULT, Saint-Martin, 245
BOCQUES, Palais-Royal, 3
BONNET, Palais-Royal, 46
BOURGEOIS, fabricant de cannes en tous genres, r. des Petits-Champs-Saint-Martin, 21
BROSSE, fabricant de bouts de cannes et de parapluies en tous genres (…), r. Royale, 15, cour Saint-Martin
BOUVAEST ET DUCHESNE, r. du Temple, 63
CABOT, r. du Faubourg du Temple, 67
CAILLY, tient assortiment de cannes dans le goût le plus nouveau, et de fourbisserie en tous genres, Palais-Royal, 7
CASCAT, boulevard Saint-Martin, 55
DELAURY, fabricant de cannes et crosses, façon bambous, fait la canne commune en tous genres ; il fait des envois en province, r. Greneta, 7
DREUX, r. d’Enghien, 29
DUBOIS, fabricant de cannes et crosses, façon bambou ; cannes à pêche, marchand de fouets et d’ombrelles, dans le plus nouveau goût ; fait des envois dans les départements, passage de la r. Aumaire, 5, cour Saint-Martin
DUFRENE, r. du Temple, 63
DUSOULIEZ, fabricant de cannes et de parapluies, Palais-Royal, galerie de pierre, 106
FOURGON, quai de la Mégisserie, 70
FREDONNET, boulevard Saint-Martin, 47
GOURNET, boulevard Montmartre, 4
GUILLERAUT (mad. veuve), r. Saint-Martin, 95
HENRY, r. Saint-Martin, 206
HOUEL fils, marchand de fouets, r. Saint-Martin, 228
JUTTARD aîné, r. Bourg-L’Abbé, 34, passage de l’Ancre
LANDRIN, passage Feydeau, 15
MAILLET aîné, r. Jean-Robert, 17
MILLAN, r. Beaujolais, 16, Palais-Royal
MORGE fils, fabricant de bouts de cannes et de parapluies en tous genres ; fait tout ce qui concerne son état ; expédie pour la province, r. Guérin-Boisseau, 2, au coin de celle Saint-Martin
SIMON jeune, fabrique la garniture de parapluies, l’assortiment de bouts de cannes de toutes grandeurs et grosseurs et généralement tout ce qui concerne sa partie, r. Frepillon, 22
SIMONET, fabricant de toutes sortes de bouts de cannes, ainsi que de la garniture de parapluies, plaques communes, anneaux, etc ; vend et achète tous les objets relatifs à son état ; fait des envois dans les départements, r. Saint-Denis, passage de la Trinité, 17
VENANT, r. des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, 23
VERDIER, r. de Richelieu, 95. »
A cette liste, il faut ajouter « DUMUIS, marchand de cannes, Palais-Royal, galerie de pierre, 118″, qui figure en rubrique « Tabletiers ». Dans la même catégorie, on peut aussi supposer que vendait des cannes, comme avant la Révolution, le marchand « GRANCHER, (qui) tient magasin de quincaillerie fine, r. de Richelieu, 91. » (voir l’article).
Rappelons que la fourbisserie, citée plus haut à propos de Cailly, était la fabrication et le commerce des épées et autres armes à lames.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci