Nous avons évoqué, dans l’article « L’expérience du bâton brisé » le principe de la réfraction de la lumière…
Voici une note proposée par François Berquin (merci pour cette contribution , concernant Louis Ferdinand Celine et la métaphore qu’il utilise pour expliquer son style. « A tout hasard, je vous signale que Céline dans les Entretiens avec le Professeur Y (p. 123, dans l’édition Gallimard de 1981) parle de son style « rendu émotif » en évoquant le phénomène de la réfraction : un bâton dans l’eau, il a l’air cassé et pour qu’il ait l’air droit, il faut le casser d’abord, « avant de le plonger dans l’eau » !
En cherchant un peu, j’ai trouvé, sur le site de la Société D’études Célinienne cet extrait « De même, pour expliquer l’idée de transposition, Céline utilise la
comparaison du bâton dans l’eau, à nouveau en termes voisins, à la fois dans une lettre à Hindus, celle du 16 avril 1947, et dans les Entretiens. La comparaison du bâton dans l’eau est, dans les deux cas, introduite dans des passages où l’auteur explique que sa démarche reflète exactement celle des peintres impressionnistes. Juste avant d’introduire la comparaison dans la lettre à Hindus du 16 avril, il explique en effet : « Encore est-ce un truc pour langage parlé en écrit – le truc c’est moi qui l’ai trouvé en personne – impressionnisme », alors que dans les Entretiens, il fait suivrela comparaison avec le bâton avec les mots suivants : « Cassez-le vous-même pardi ! avant de le plonger dans l’eau !
cette bonne blague ! tout le secret de l’Impressionnisme ! » (p. 546) » – Pascal IFRI
Saint Louis, États-Unis -Actes du XIe Colloque international – Louis-Ferdinand Céline
FM