Les usages du bâton sont infinis et inattendus. Voici ce que nous apprend le « Guide de la France mystérieuse » (Tchou, 1964), à l’entrée Saumur :
« Le jour de la Trinité, les jolies femmes de Saumur sont obligées de venir danser à Pacé et de donner quatre deniers et un chapeau de roses aux officiers du seigneur qui les conduisent à la danse. Celles qui ne sont pas jolies, ou qui ne veulent pas danser, payent cinq sols d’amende, ou reçoivent un traitement désagréable, pour donner lieu de croire que l’on entendait autrefois à Saumur par « femmes jolies » les femmes honnêtes et sages, fussent-elles laides, et que les autres ne pouvaient pas se qualifier de jolies femmes, quelque agréable que fût leur figure. Ce traitement consiste en ce que « les officiers ordonnés peuvent piquer, d’un bâton marqué aux armes du seigneur et ferré au bout en manière d’aiguillon, ladite femme jolie qui refuse d’aller danser, trois fois aux fesses. » (« Le Voyageur françois », 1790).
L’illustration est une gravure légendée « Costumes du département de Maine-et-Loire – Environs de Saumur. (Dessin de Gavarni, gravure d’Allenson) ». Elle est extraite du « Musée des Familles » de janvier 1835, p. 141.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci