Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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BATONS DE POLICIERS PAR CHRISTOPHE (1893)


Le dessinateur et écrivain CHRISTOPHE (pseudonyme de Marie Louis Georges COLOMB (1856-1945) créa en 1893 le personnage du savant Cosinus. Ses aventures humoristiques parurent en 62 feuilletons dans « Le Petit Français illustré », de 1893 à 1899.

Dans les premiers épisodes, Cosinus a rendez-vous chez le dentiste Hilaire (Max) et, s’étant trompé d’horaire, il patiente dans la salle d’attente. C’est là qu’il explique à une patiente (Mme Bélazor) comment extraire une racine carrée. Epouvantée, elle s’enfuit chez le commissaire de police pour raconter qu’elle a eu affaire à un fou, qu’elle pense être le dentiste.
Les agents sont montrés porteurs de bâtons. Ils usent d’un « traitement énergique » pour faire revenir à elle Mme Bélazor, évanouie, en lui frappant le plat de la main avec un bâton.
Puis ils s’en vont chez le dentiste, armés chacun d’un bâton. Bien évidemment, le dentiste Hilaire (Max) est interpellé par l’un des agents et, ne comprenant rien à ses questions, se voit ficeler comme un saucisson et interner comme fou.

Le port de bâtons (des sortes de triques et non le petit bâton blanc, apparu plus tard) par des agents de police à l’époque du dessin (1893), a-t-il valeur documentaire ou s’agit-il simplement, de la part du dessinateur, d’une convention pour signifier la brutalité des policiers ?

Nous reviendrons sur ce type de bâton réel ou supposé à travers d’autres gravures du XIXe siècle.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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