Petit retour sur un article consacré à L’ange au bâton puis au lys, où nous avions vu comment l’attribut de l’ange messager, le bâton, évolua au fil des siècles en un lys symbole de pureté.
En voici d’autres exemples issus d’une étude publiée en juin 1905 dans le magazine « Le Mois littéraire et pittoresque » et signé J.C. BROUSSOLLE, sur « L’Annonciation ».
Rappelons qu’il s’agit d’un passage de l’évangile selon saint Luc au cours duquel l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à Nazareth annoncer à la Vierge Marie qu’elle enfantera un fils et qu’elle lui donnera le nom de Jésus.
Le thème a été traité par les artistes depuis le début de la chrétienté et l’on voit bien, à travers leurs œuvres, que l’ange-messager est d’abord porteur d’un grand bâton puis qu’il tient à partir des XIIIe-XIVe siècle un simple rameau fleuri, qui évolue à son tour en fleur de lys, symbole de pureté. A partir du XIVe s. le lys se déplace souvent à son tour des mains de l’ange dans un vase placé entre lui et la Vierge et c’est cette représentation qui s’impose peu à peu.
Broussolle illustre son étude de nombreuses représentations artistiques. Celles qui intéressent notre sujet sont :
- Une mosaïque byzantine de l’Opera du Dôme à Florence (Histoires de la vie de Jésus et de la Vierge) : l’ange tient un long bâton ;
- Une miniature d’un Saint-Grégoire de la Bibliothèque Nationale (IXe siècle) : l’ange tient un long bâton ;
- Un tableau de Taddeo di Bartolo (1363-1422) à l’Académie de Sienne : l’ange tient un rameau fleuri ;
- Une peinture de Niccolo Alunno (XVe siècle), à Pérouse (bannière de la Confraternité de l’Annonciation) : l’ange tient un lys ;
- Un tableau (dessin) de Cavallini (XIVe siècle) : l’ange ne tient rien ; le lys est dans un vase.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci