Voici deux annonces de marchands de parapluies et cannes établis à Tours.
La première n’est pas d’ailleurs une annonce publicitaire mais un en-tête de facture, que l’on peut dater des années 1880. Il s’agit de celui de l’ancienne Maison Prath à laquelle a succédé F. Tissandier. Elle était située 40, rue Royale (l’actuelle rue Nationale, qui prit ce nom en 1883), près le passage Saint-François.
Elle tenait enseigne « A la fileuse ».
Tissandier vendait des parapluies, des cannes, des fouets, des cravaches, mais aussi des articles vestimentaires : bonneterie, ganterie, cravates, chemises et gilets de flanelle.
Presqu’un siècle plus tard, l’annuaire Deslys des habitants de Tours et du département d’Indre-et-Loire comporte l’annonce de la Maison Bonnet, 15, rue Nationale et 4, rue du Commerce (ces rues font l’angle). Il s’agissait non seulement d’un magasin mais d’une manufacture de parapluies, fondée en 1871, qui vendait aussi des cannes et des cravaches, ainsi que des « spécialités pour chiens » (des laisses et muselières sans doute). La Maison Bonnet était sise jusqu’au début du XXe siècle aux n° 5 et 7, rue du Commerce et 9 et 11, rue Ragueneau. Elle s’était ensuite légèrement déplacée pour s’offrir une vitrine sur la rue Nationale, la grande artère commerciale de la ville.
Du 20 au 22 juin 1940, la partie nord de la ville de Tours, englobant le haut de la rue Nationale, le passage Saint-François, la rue Ragueneau et la rue du Commerce, disparut dans un violent incendie dus à des obus tirés de l’autre côté de la Loire par les troupes allemandes. L’ancienne mairie, la bibliothèque, le musée d’histoire naturelle, l’ancien musée des beaux-arts (vide), aménagés dans de belles constructions du XVIIIe siècle, ainsi que de vieilles demeures médiévales à pans de bois, disparurent dans les fla
Article rédigé par Laurent Bastard, merci