Voici trois jeux très simples qui demandent peu d’accessoires, et que l’on peut exécuter partout chez soi. Ils sont décrits par SEYGIE dans « Jeux et divertissements en plein air et chez soi », paru aux Editions Spes, à Paris (3e édition, 1946), p. 161-162.
« Deux bâtons (manches à balai) tenus horizontalement par 4 grandes personnes (chacune à un bout) sont rapprochés malgré leurs efforts contraires par l’action d’un enfant qui tire la ficelle A.
Celle-ci est passée plusieurs fois autour des bâtons (à la manière d’une corde sur les poulies d’un moufle).
L’expérience ci-dessus réussit beaucoup mieux si les grandes personnes tiennent les bâtons à bras tendus, très haut, au-dessus de leur tête. Leur équilibre, vite instable, résiste très peu au mouvement. Cet équilibre instable permet aussi à un enfant de mouvoir un bâton tenu par deux ou trois personnes placées côte à côte. Elles le tiennent à pleines mains, et à bras tendus, au-dessus de leur tête.
L’enfant (monté sur une chaise) imprime vers le milieu du bâton des mouvements imprévus, tantôt vers l’avant, tantôt vers l’arrière ; il finit vite par « déséquilibrer » les grandes personnes.
De même : Si quelques personnes (2 ou 3) côte à côte tiennent un bâton (plus court : 60 centimètres) horizontalement devant elles. Il s’agit pour l’enfant situé en face d’elles de mouvoir le bâton de droite à gauche en agissant de ses deux mains sur les deux bouts. Il place ses paumes sur ces deux bouts et agit par pressions alternantes, mais non rythmées. Les grandes personnes réagissent différemment à ces pressions qu’elles prévoient chacune à leur manière. Et leurs efforts s’annulent… ou s’additionnent à rebours !
De même encore : Si deux personnes, côte à côte, tiennent chacune, verticalement, à deux mains, le haut d’un bâton. L’enfant agit sur la partie inférieure sans même l’empoigner, rien qu’en y appliquant la main ouverte. Il agit par impulsions non rythmées ; il peut défier les grandes personnes de maintenir le bâton vertical ; il le dévie obliquement (bras de levier plus long) et les grandes personnes agissant à contretemps pour rétablir la verticalité… font pire que mieux.
Dans le même genre, un enfant soulève (ou plutôt remue et déplace) une personne avec la chaise sur laquelle celle-ci est assise. L’enfant accroupi saisit par derrière les deux pieds postérieurs de la chaise. Ses poussées alternantes déroutent la grande personne qui finit par y aider inconsciemment.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci