Il s’agit d’une sainte imaginaire et de fantaisie, mise en image vers 1900 par les Editions de cartes postales Bergeret.
Sainte Craque est censée être la patronne des menteurs, celle qui secourt les bonimenteurs, les hâbleurs, les « mythos » comme l’on dit aujourd’hui, et ceux qui font des « craques » comme l’on disait il n’y a pas si longtemps.

Le quatrain qui accompagne la jolie sainte est explicite :

« Sainte Craque daignez venir à mon secours ;
J’ai besoin de conter plus d’un petit mensonge
De vos ruses venez m’éclairer, car je songe
Qu’on doit mieux réussir avec votre concours. »

Elle est représentée sous un costume bizarre à carreaux, broderies et festons ; elle porte un calot écossais sur ses cheveux bouclés. Elle sourit pour mieux séduire celui ou celle à qui elle va faire des craques.

Pointant un doigt pour qu’on suive ses conseils, elle tient de l’autre main, posée sur son épaule, une petite canne à poignée en tête de chien. Comme une fée qui brandit sa baguette magique pour ensorceler qui elle touche…

Article rédigé par Laurent Bastard, merci