Le général Georges BOULANGER connut une grande popularité dans les années 1880. Né à Rennes en 1837, devenu ministre de la Guerre de janvier 1886 à mai 1887, il organisa des réformes au sein des armées et son tempérament volontaire et revanchard lui fit gagner le soutien des bonapartistes, des monarchistes et de la Ligue des Patriotes du fameux Déroulède. Ecarté du pouvoir suite à un remaniement ministériel, il est élu député en 1888 et 1889, et ses soutiens le poussent même à renverser le pouvoir en place par un coup d’Etat. Mais il s’y refuse. Ses opposants contre-attaquent alors et des accusations graves sont lancées contre lui. Il doit s’enfuir en Belgique. Le 30 septembre 1891 il se suicide sur la tombe de sa maîtresse, emportée par la phtisie trois mois plus tôt.
La gravure illustrant cet article (publiée sur le site du CREBESC – Centre de Recherches et d’Etudes sur la Boulangerie et ses Compagnonnages (article de Laurent BOURCIER : « Le Général Boulanger » du 5 novembre 2018).
On y voit les partisans du « Général Revanche » défilant le 14 juillet 1887 en chantant le célèbre « En revenant d’la revue » de Paulus. Ils brandissent à l’extrémité de leur canne ou de leur bâton un petit pain, signe de ralliement adopté cette journée-là et jouant sur le patronyme Boulanger / boulanger.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci
[...] une suite de l’article sur les Bâtons de manifestants boulangistes (1887), et d’ailleurs à peu près de la même époque, voici un extrait et son illustration de [...]