Sydney PARKINSON, dessinateur et naturaliste écossais (vers 1745 – 1779) embarqua à bord de l’Endeavour pour un tour du monde au cours duquel il consigna ses observations scientifiques et ethnologiques qui furent publiées, à titre posthume, en 1797. La même année le « Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts » le traduisit pour les lecteurs français. Parkinson y relate qu’en 1769, sur l’île de Yolee-Etea, voisine d’Huabeine et d’Otaïti (Tahiti), les habitants se livrent à des jeux de bâton semblables au cudjel play anglais:
« Dans leurs luttes, ces insulaires se défient au combat, en frappant avec le creux de la main droite la jointure de leur bras gauche très tendue, ce qui produit un son pareil à celui d’un canon d’enfant. Ils ont encore un autre jeu, peu différent du « cudjel », ou jeu de bâton des Anglais ; mais au lieu de bâtons, ils se servent de massues faites de bois de cocotier, qui est très dur et très compact : ce combat dure longtemps et chacun des champions pare et détourne avec beaucoup d’adresse les coups de son antagoniste. Ces jeux et ces danses n’ont ordinairement lieu que dans des occasions particulières pour l’amusement du roi et de sa cour. »
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci