Parmi les comportements disparus associés à la canne et au bâton figure celui qui consistait à placer son chapeau à leur extrémité et à le lever bien haut pour attirer l’attention d’autres personnes, ou bien pour simuler un geste d’adresse lors d’un amusement collectif.
Nous avons déjà rencontré ce geste en 1850,dans une gravure de Daumier, qui montre le colonel Ratapoil et ses acolytes levant leur chapeau au bout de leur canne au passage de Louis-Napoléon Bonaparte (voir l’article Le bâton de Ratapoil) ou encore avec cette carte postale de la Grande Guerre, où l’on voit un enfant brandir son chapeau au bout d’une canne pour réclamer une carte de pain (voir l’article : Bâton brandi pour une carte de pain).
En voici une nouvelle occurrence : dans « La Semaine des enfants » n° 965 du 26 décembre 1868, l’illustration (p. 196) d’un feuilleton intitulé « La clef des champs ou les enfants parisiens en province » nous montre un groupe de promeneurs dans une allée de château, « tournoyer sur l’herbe » (…) au son « de la bombarde ou espèce de clarinette rustique du ménestrel. »
Le geste est là pour exprimer la joie, en faisant tournoyer adroitement son couvre-chef à la façon d’un équilibriste.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci