Les poètes ont l’art de métamorphoser les objets ordinaires du quotidien en nobles instruments. Ainsi, lorsque Jean de La Fontaine écrit sa fable « L’âne chargé d’éponges et l’âne chargé de sel », voici comment il décrit un ânier, son bâton et ses deux ânes :
« Un ânier, son sceptre à la main,
Menait, en empereur romain,
Deux coursiers à longues oreilles. »
Le bâton de l’ânier est devenu un sceptre impérial sous la plume du fabuliste…
L’image illustrant cet article est le détail d’un manuscrit enluminé (calendrier obitulaire de Notre-Dame-des-Prés, XIIIe siècle) conservé à la Bibliothèque municipale de Valenciennes, reproduit par Sophie Cassagnes-Brouquet dans « Les métiers au Moyen Age », Ed. Ouest-France, 2008.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci