Pour tout savoir sur le brigadier, ce gros bâton employé au théâtre pour marquer les « trois coups » (qui sont plutôt onze et trois), voir l’article de Frédéric Morin sur Le Brigadier.
En voici une illustration datée de 1891, parue dans « La République illustrée » du samedi 28 novembre. Elle nous montre le régisseur d’un théâtre muni de son brigadier, devant une troupe de jeunes femmes en tutu frappant sur des tambours. La gravure est légendée : « Le théâtre aujourd’hui – répétition d’une revue ».
Elle fait le pendant à une autre image intitulée « Le théâtre jadis – une représentation à Rome ».
Un court article accompagne ces illustrations :
« LE THEATRE JADIS ET AUJOURD’HUI.
Les approches du premier janvier ont le don de faire éclore, dans les théâtres de Paris, la « Revue de l’année » qui est, comme chacun sait, un prétexte à exhibition de jeunes et jolies femmes et de trucs plus ou moins bien réussis.
La partie littéraire est traitée par des écrivains dont c’est la spécialité et qui dépensent en général beaucoup d’esprit. La partie matérielle, qui n’est pas la moins difficile à organiser, échoit au régisseur de la scène et à ses aides.
En voici un dans l’exercice de ses fonctions.Il commande à un bien joli bataillon mais vous ne sauriez croire la peine qu’il a à le faire marcher au pas, quoique chaque « soldate » soit munie d’un tambour !
L’antiquité aussi a eu ses Revues, et la mise en scène n’était point banale, si l’on s’en rapporte à la gravure que nous donnons. »
Mais comme il n’y a pas le moindre bâton, pas la plus petite canne, au milieu du public massé autour d’une jolie Romaine dénudée, vêtue de voiles ne cachant pas grand chose, eh bien ! tant pis, nous ne la montrerons pas aux lecteurs du CRCB !
Article rédigé par Laurent Bastard, merci