L’intéressant article de « Lectures pour tous » (janvier 1902, p. 359-368) intitulé « La Gaieté à l’Ecole Polytechnique – cérémonies traditionnelles et divertissements d’usage », nous décrit, photos à l’appui, les rites d’intégration des « conscrits », c’est-à-dire les nouveaux élèves, dans la grande école.

Nous y découvrons entre autres une photo légendée « L’heure du châtiment – La peinture d’un « réfractaire. Malheur au conscrit grincheux qui ne veut pas chanter ou qui prend mal les plaisanteries pourtant inoffensives du bahutage ! Immédiatement appréhendé, il est badigeonné selon les règles. »

La photo nous montre le jeune homme entouré d’élèves en uniforme. Tous tiennent en main un long bâton pour impressionner le conscrit.
Il est possible qu’il s’agisse d’un bâton utilisé lors des exercices physiques. La pratique de la canne et du bâton était encore en place dans l’armée et les écoles militaires ou organisées sur leur modèle, comme l’Ecole Polytechnique.

Une autre photo représente : « Un coin de la cour pendant le monôme – Le saut de la baguette. Faire défiler les conscrits sur tous les bancs de la cour, tendre sur leur passage une baguette qu’ils doivent franchir, tels sont quelques-uns des procédés classiques qui agrémentent les monômes. »

Cet enjambement n’aurait-il pas lieu au-dessus d’une canne ou d’un bâton d’exercice, comme indiqué plus haut ?

Un lecteur en saurait-il davantage sur la présence de ces bâtons à Polytechnique ?

Article rédigé par Laurent Bastard, merci