François CAVANNA (1923-2014) est décédé le 29 janvier dernier à 90 ans. Co-fondateur des hebdomadaires Hara-Kiri et de Charlie-Hebdo, auteur de nombreux articles et de plusieurs livres (dont « Les Ritals » en 1978), Cavanna maniait fort bien la langue française pour défendre la liberté de penser, la liberté tout court, contre l’injustice, l’intolérance, les abus de pouvoir de toutes sortes. Il n’était « ni bête ni méchant » comme l’ont écrit des journalistes à sa mort, en faisant référence au sous-titre de « Hari-Kiri », le « journal bête et méchant ».
Le dessinateur Charb lui a notamment rendu hommage dans le numéro spécial de Charlie-Hebdo consacré à Cavanna, le 5 février 2014. C’est dans cet article intitulé « Cavanna l’antivieux » que figure le dessin d’un Cavanna âgé, se voyant dans le miroir et brandissant sa canne en disant « Dégage, sale vieux ! ». La canne, symbole – aussi – de la vieillesse…
Charb explique : « Cavanna refusait d’accepter le rôle que la société demande à un plus de 80 ans de jouer. Il refusait de se couler dans la peau du bon petit vieux résigné à vivre sa vie de vieux. Il détestait les vieux qui qui laissent entendre qu’ils sont contents d’être vieux, qu’il y a des avantages à la vieillesse. Des collabos ! Il faut se révolter contre la vieillesse, ne pas trouver ça normal ! Il n’y a aucune gloire à être vieux, il faut abattre ceux qui propagent ce mensonge ! »
Le texte complet de l’article de Charb est en ligne : http://www.charliehebdo.fr/news/cavanna-antivieux-1101.html
Article rédigé par Laurent Bastard, merci