Un nouvel article concernant les compagnons à été retrouvé dans le « Recueil administratif de la ville de Nismes » daté de 1839 (disponible sur gallica.fr). En voici le contenu :
Art. 44. Les compagnons du devoir ne peuvent se montrer en public, portant des cannes de bâtonnistes ou étalant des rubans, quelle que soit leur couleur ; la saisie doit en être opérée, la canne comme arme offensive, les rubans comme signe de ralliement ; et les délinquants sont conduits au bureau central. »
Dans le même document, on trouve également un article sur la canne. Il est intéressant de noter les détails concernant cet article, qui nous éclaire indirectement donc sur les compagnons du devoir : « Art. 6. Il est défendu aux ouvriers menuisiers, serruriers, et à tous autres, de promener plus de trois ensemble dans les rues, sur les places publiques et sur les boulevards; de porter, dans aucun lieu , des cannes, des bâtons et toutes autres espèces d’armes offensives ou défensives; de se réunir dans quelque lieu que ce soit, public ou particulier, pour la pratique d’usage ayant trait au devoir ; de se rendre dans les ateliers pour annoncer des convocations ou des réunions prohibées par les lois ; d’aller attendre sur les chemins les ouvriers qui arrivent; de se montrer dans les rues et dans aucun lieu que ce soit, avec des rubans ou tout autre signe de distinction et de ralliement, attaché à leurs chapeaux , à leurs habits ou à toute autre partie de leurs vêtements , de chanter, dans leurs boutiques et partout ailleurs, des chansons de compagnonnage et qui aient aucun rapport avec leur prétendu devoir; de se donner des noms, de sobriquets ou des épithètes convenus et regardés par eux comme des qualifications déshonorantes. Les contrevenants aux dispositions du présent article, seront sur-le-champ arrêtés comme perturbateurs du repos public, et traduits par devant M. le substitut magistrat de sûreté.
Qu’on se le dise !
FM