Nous avons trouvé la trace d’un jeu utilisant un bâton dans « Les Jeux de la jeunesse, leur origine, leur histoire et l’indication des règles qui les régissent, par Frédéric Dillaye (1885) » disponible sur Gallica.fr
Ce jeu se pratique encore de nos jours dans certaines cours d’école (hé oui !) mais en essayant de jeter une pièce le plus prés d’un mur.
« Il n’existe peut-être point de jeu qui soit aussi universellement répandu que le modeste bouchon. On le rencontre dans tous les pays, dans les plus
humbles villages, plus ou moins modifié de forme, mais toujours le même comme principe. Un voyageur français, M. Ed. André, chargé par
notre gouvernement d’une mission dans l’Amérique équinoxiale, trouva ce jeu établi dans la vallée du Patia, au village d’el Bordo, village si peu
important sur notre terre qu’on ne le trouve même pas indiqué dans les géographies colombiennes.
Le dimanche, au sortir de la messe, les habitants d’el Bordo rentrent chez eux. Les femmes quittent leurs socques, sorte de morceau de bois évidé en dessous, et s’occupent de la confection du déjeuner. Les hommes organisent des jeux. Celui-ci, à genoux, apprend à son chien à n’obéir qu’au commandement; celui-là se livre au plaisir de gratter sa guitare. D’autres, plus amis du mouvement, jettent des pesos, ou pièces de monnaie, le long d’un bâton, nommé palo, qu’il s’agit d’atteindre ou d’approcher, exactement comme la brique du moyen-âge.
Seulement les joueurs, divisés en deux camps, perdent leur individualité pour laisser tous les enjeux à la masse.
Ce jeu de palo me remet en mémoire un jeu du moyen âge que nos anciens poètes appellent au plus près du couteau. Il consistait à piquer
un couteau ou quelquefois même un clou, au bord d’une table, au milieu d’un des côtés. Les joueurs jetaient alors sur ce but un palet ou un écu. »
FM