C’est un dessin humoristique qui nous conduit à rédiger ces quelques lignes. Dans le « Journal amusant » du 15 novembre 1856, le dessinateur Randon a représenté un militaire qui vient de prendre sa retraite, en compagnie d’un « bourgeois ».
Le militaire lui dit : » – Mon colonel me disait bien : Chapardan, reste encore seulement deux ans, qui sait !… tu arriveras peut-être au bâton de maréchal ! … mais moi, pas ambitieux, je me suis contenté de celui-ci… de fer-blanc magnifique, cordon en sautoir, des chevrons, des campagnes à revendre, … et une soif !!! »
En effet, le soldat a soif parce qu’il passe devant un cabaret. Il parle de son « bâton de maréchal en fer-blanc ». Il ne s’agit pas du bâton de marche, en bois, qu’il tient en main gauche, mais de l’objet cylindrique tenu dans l’autre et accroché à son épaule par un « cordon en sautoir » (pas un cordon, insigne d’une dignité militaire, mais une simple lanière !).
Qu’était-ce que cet objet en fer-blanc ? Il s’agissait d’un étui destiné à protéger le congé remis au soldat démobilisé ou, lorsqu’il était en service, à protéger sa feuille de route. Cet accessoire faisait partie de l’équipement de l’infanterie au XIXe siècle.
Sur le véritable bâton de maréchal, voir l’article.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci