Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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CORSAIRE AU BAGNE

Dans son récit  » Un corsaire au bagne » Louis Garneray ( Ambroise Louis Garneray 19 février 1783 – 11 septembre 1857 ,Corsaire, peintre de la marine, dessinateur , graveur et écrivain) décrit les 9 années qu’il a passé enfermé sur un ponton, redouté prison anglaise - » vieux vaisseau démâté de deux ou trois ponts, qui, retenu par des amarres, présente presque l’immobilité d’un édifice de pierre »- situé en rade de Portsmouth.

Dans le premier chapitre de son oeuvre, l’écrivain décrit l’aspect et l’organisation de la vie sur les pontons afin que le lecteur puisse se situer dans le récit.

Extrait :  » Enfin, trait de moeurs qui peint admirablement le caractère français, au milieu de la batterie des maîtres de danse, d’escrime et de bâton initiaient leurs élèves au secret de ces divers exercices à raison d’un sou la leçon , et la leçon durait, à plusieurs reprises, quelquefois plus d’une heure !  »

Article rédigé par Quentin Lauthier, merci Quentin :)

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1 Comment to “CORSAIRE AU BAGNE”

  1. Laurent BASTARD dit :

    Voilà un témoignage intéressant sur l’histoire dê l’art du bâton, qui se situe à l’époque napoléonienne. Il confirme ce qu’écrivit plus tard Théophile GAUTIER (voir l’article « Maître de chausson et bâtonniste, par Théophile Gautier (1842) ») :
    « Le jeu développé fut apporté en France par les prisonniers des pontons d’Angleterre : durant les longues heures de la captivité, ils s’étaient beaucoup exercés, avaient travaillé les coups, et, faute d’occupation, faisaient assaut du matin jusqu’au soir ; ce qui les rendit les plus redoutables bâtonnistes de l’univers. La patrie des boxeurs ne pouvait qu’influer heureusement sur leur manière. »
    Toutefois, les prisonniers français des pontons ne l’apprirent pas des Anglais. Ils perfectionnèrent des techniques que certains d’entre eux connaissaient déjà pour les avoir appris à l’armée ou auprès de professeurs civils.
    Le jeu anglais du bâton (voir l’article : « Le cudjel play », du 3 juillet 2010)comporte des règles différentes. Un Français prisonnier chez les Anglais, qui assista à un combat de cudjel play, fut écoeuré par sa violence et son caractère « ignoble ».
    Pour en revenir aux pontons, signalons que dans l’excellente BD de F. Bourgeon : « Les Passagers du vent, tome 2 – le ponton »,(p. 14-15) (Ed. Glénat), on assiste à un horrible combat entre deux prisonniers de groupes adverses, avec des bâtons munis d’une pointe de compas.

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