C’est parmi toute une série de dessins de Jules Pelcoq, évoquant « la villégiature du dimanche » et publiés dans le Journal amusant du 1er août 1863, que figure celui-ci. Le dessinateur a croqué les scènes de loisirs que s’offraient les Parisiens aux abords de Paris, à Asnières, Argenteuil, Saint-Cloud, Robinson, ou même les « fortifs ». Entre les balades dans les prés, les roucoulements sous les feuillages, les promenades en barque sur la Seine, figure le dessin ici reproduit. On y voit un personnage qui semble très à l’aise avec un bâtonnet décoré d’un filet torsadé, tandis que ses deux compagnes s’efforcent de faire de même. La scène est légendée : « Le divertissement de Saint-Cloud…avec une friture de goujons. » Quel était ce jeu de bâton qui évoque vaguement celui des majorettes ou des amateurs de twirling-bâton ? S’agit-il plutôt d’une danse ? Quelqu’un pourrait-il nous éclairer ?
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Après avoir découvert beaucoup d’autres images représentant ce « bâton », je peux affirmer aujourd’hui qu’il s’agit en réalité d’un mirliton, tube de carton décoré, muni d’un trou à une extrémité et d’une membrane à une autre, dans lequel on souffle pour amplifier le son de sa voix. C’était un instrument très populaire jusqu’au début du XXe siècle, lors des fêtes et des sorties champêtres.