En 1857-1858 eut lieu un voyage en Chine et au Japon sous la conduite du baron Jean-Baptiste GROS, ambassadeur (1793-1870). Le récit en fut publié par MOGES dans la revue « Le Tour du Monde », sous le titre « Voyage en Chine et au Japon ».
Au Japon, à Yédo, il nous décrit la tenue des sergents de ville chargés d’écarter la foule au passage des personnalités. Ce sont les « canabo mohi » ou porteurs de tringle, et nous allons voir pourquoi ils sont ainsi dénommés :
Page 163 : « Nous traversons durant quelques instants un quartier assez populeux ; mais les fameux « canabo mohi », ou porteurs de tringles, nous précèdent et nous ouvrent le passage. Ces personnages, si profondément empreints de couleur locale, se relayent à chaque porte, c’est-à-dire tous les cent pas. Leurs tuniques à raies jaunes, vertes, noires ou rouges, les font ressembler à des diables.
Ils portent une énorme tringle en fer, couronnée d’anneaux également en fer, qu’ils font résonner sur le sol, et terminée par une pointe aiguë qu’ils laissent tomber sur les pieds du populaire. La foule, à leur approche, s’écarte et nous laisse passer. »
La gravure figurant p. 168 permet de voir la forme de ce bâton de fer surmonté d’anneaux avertisseurs.
Sur les bâtons des agents de police et de ceux qui maintiennent l’ordre, voir notamment : Le bâton blanc des agents de la paix , et celui des féraches persans : En Perse, les coups de bâton sur la plante des pieds.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci