Dans le « Dictionnaire de la langue verte ; argots parisiens comparés » (1866), du journaliste et écrivain Alfred DELVAU (1825-1867), on rencontre quelques acceptions particulières des mots canne et bâton. En voici quelques unes :
Bâton creux : fusil, dans l’argot des voleurs.
Bâton de cire : jambe, dans le même argot.
Bâton de tremplin : jambe, dans l’argot des saltimbanques.
Canne : surveillance de la haute police, dans l’argot des voleurs.
Canne : congé, renvoi plus ou moins poli, dans l’argot des gens de lettres, dont quelques-uns ont une assez jolie collection de ces rotins.
Offrir une canne : prier un collaborateur de ne plus collaborer ; l’appeler à d’autres fonctions, toutes celles qu’il voudra, mais ailleurs.
Casser sa canne : dormir, et, par extension, mourir.
Article proposé par Laurent Bastard. Merci