Georges VALOIS (de son vrai nom Alfred-Georges GRESSENT), né à Paris en 1878 et mort en déportation à Belgen-Belsen en février 1945, fut le fondateur du Faisceau, premier parti fasciste français. Issu du courant anarchiste, Georges VALOIS voulait associer l’anticapitalisme, l’anti-démocratie, la défense des classes ouvrières, associant également l’antisémitisme. L’entre-deux-guerres fut propice à l’éclosion de ces mouvements, aussi bien en France qu’à l’étranger.
Georges VALOIS avait milité au sein de l’Action française, mouvement monarchiste incarné par Charles Maurras, mais il s’en était détaché autour de 1922 et il fonda son propre mouvement en 1925, sans souhaiter le retour d’un roi de France, ainsi qu’un journal : « Le Nouveau Siècle ».

L’Action française, par le canal de l’organe du même nom, ne ménagea pas ses critiques à l’égard du transfuge, ce qui entraîna une expédition punitive de sa part dans les locaux du journal monarchiste, le 14 novembre 1926.

L’illustration, extraite du « Petit Journal », nous montre les membres du Faisceau dans l’escalier qui conduit à la rédaction, repoussés par le personnel et les journalistes du journal. On remarque des cannes brandies, une autre brisée. L’attaque dut être rude, les uns et les autres n’ayant pas la réputation d’être des enfants de chœur…

La canne a disparu des émeutes, manifestations et autres coups de force, comme arme d’attaque et de protection. Elle ne subsiste plus que sous son avatar, encore plus dangereux, de la batte de base-ball.

L’illustration est reproduite dans la revue « L’Histoire » n° 28 de novembre 1980, dans un article de Michel Winock : « Le Fascisme en France ».

Article rédigé par Laurent Bastard, merci