Il y a des attributs qui traversent le temps et se rencontrent sous toutes les latitudes. A plusieurs reprises nous avons évoqués ici la baguette du maître d’école, qui sert à montrer ce qui figure au tableau ou à punir les élèves (autrefois). On la rencontre aussi bien dans les pays européens qu’en Asie, en Amérique ou en Afrique.
En voici deux illustrations.
La première est une gravure du grand peintre et graveur allemand Albrecht Dürer (1471-1528). On y voit à gauche le maître d’école couvert de son large manteau et d’un bonnet, tenant sa longue baguette au-dessus d’un élève, sans doute pour lui faire comprendre ce qu’il lui dit, comme une menace.
La seconde est une photo extraite d’un article du magazine « Lectures pour tous » de 1909, intitulé « Sous les palmiers du Maroc ». Elle est légendée « L’école aux portes du désert : quel vacarme, à chaque récitation des versets du Coran ! Et, pour une réprimande du maître, quel déluge de larmes ! ».
Depuis quelques dizaines d’années, en France au moins, les maîtres d’écoles, instituteurs ou professeurs des écoles, ont abandonné la baguette. Certains en abusaient pour faire entrer de force les tables de multiplication dans la tête des élèves…
Sur ce sujet, voir les articles : La baguette multifonctions du maître d’école ; Quand Toinou apprenait à lire à la baguette ; La baguette du maître d’école d’Alger (1845) ; 911 527 coups de bâton donnés aux élèves ! ; En Chine un bon maître châtiait bien en 1897.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci