L’un des opuscules des « Vies des saints, nos protecteurs », supplément du « Pèlerin » de 1880, est consacré à « La vie de saint Loup, évêque de Troyes, racontée par les riches émaux qui ornaient sa châsse détruite en 1793. Fête le 29 juillet ».

Les 16 gravures qui reproduisent ces émaux nous montrent divers épisodes de la vie de ce saint évêque du Ve siècle, qui fit épargner Troyes à Attila.
L’une d’elle nous le montre avec sa crosse et la légende de l’image nous apprend que : « La plus merveilleuse puissance de S. Loup était contre le démon, il le chassait du corps des possédés, et cette bête venimeuse essayait en vain de mordre son bâton pastoral par lequel il opérait de si grands prodiges. »

Cette simple image, où l’on voit une espèce de reptile ailé et bipède mordre le bout inférieur du bâton du saint, nous montre que celui-ci était non seulement l’insigne de l’autorité des évêques mais aussi l’instrument de miracles (il fait sourdre de l’eau) et de guérisons (de maladies et de possessions). Sa fonction est à rapprocher de celle des nombreux bâtons de prêtres et de magiciens de par le monde.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci