Toujours dans l’intéressant « Dictionnaire encyclopédique d’anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères » par Edmond Guérard publié en 1872 et disponible sur Gallica.bnf.fr, un extrait de la « Vie de Piron » par Rigoley de Juvigny concernant la canne (l’anecdote est suffisament savoureuse pour la retranscrire ici).
Rappelons que Piron ( 1689 – 1773) était un auteur dramatique français, poète et chansonnier.
On appelait les Beaunois les ânes de Beaune, parce que ces animaux y étaient très beaux et fort communs. Piron était en guerre avec eux. Se promenant un jour aux environs de la ville, il se mit à abattre avec sa canne tous les chardons qu’il rencontrait, en disant : « Je leur coupe les vivres. »
On lui dit que les Beaunois se vengeraient tôt ou tard des épigrammes qu’il avait lancées contre eux.
« Allez, répondit-il, Allez, je ne crains point leur impuissant courroux. Et quand je serais seul, je les bâterais tous. »
Piron était au spectacle, à Beaune. A cette représentation, quelqu’un apostropha l’assemblée d’un « Paix-là, messieurs ; on n’entend pas ».
» Ce n’est pourtant pas faute d’oreilles » cria-t-il.
FM