Ce site permet, à travers toute une série d’articles illustrés, de montrer que des objets comme le bâton et la canne, simples morceaux de bois, sont néanmoins associés à une multitude de fonctions et qu’ils sont porteurs de nombreuses significations selon leur contexte et leur usage : jeu, arme, outil, sport, commandement, châtiment, dignité, etc.
Parmi ceux que nous n’avons pas encore abordés, il y a bien sûr celui de l’arme des bandits de grands chemins et des voleurs urbains qui guettaient leur victime au coin d’une rue, à la nuit tombée.
Le bâton ou le gourdin, c’était l’arme anonyme par excellence (à l’époque où il n’y avait pas de recherche d’ADN, bien sûr !), facile à confectionner autant qu’à détruire, bien moins coûteuse qu’une arme blanche ou une arme à feu, et tout aussi redoutable…
L’illustration nous montre un sinistre individu en loques, image du gueux comme on aimait à le représenter au XIXe siècle, qui, tapi au coin d’une rue, attend sa proie en la personne d’un bon bourgeois qui sort du théâtre. Heureusement pour les jeunes lecteurs de La Semaine des enfants (19 mars 1859), d’où est issue cette gravure, le chien qui accompagne la victime « s’était emparé du bâton que l’assassin avait laissé tomber et le portait en triomphe, marchant la tête haute… » Ouf ! on respire !
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] l’attribut du bandit, ainsi que nous l’avons déjà rencontré dans les articles Le bâton du coupeur de bourse et Le bâton de l’escarpe vu par Bertall en 1845. Article rédigé par Laurent Bastard. Merci [...]