C’est en parcourant le recueil d’Adolphe Carcassonne, « Répliques enfantines, petites pièces à réciter » (édition 1885), que j’ai trouvé ce petit poème intitulé « Le bâton de vieillesse ».
— Mère, un bâton de vieillesse
Qu’est-ce que c’est? dis-le moi ;
Est-ce une chose qu’on laisse
Au coin, quelque part, chez soi ? —
— Non, mon fils, répond la mère,
Ce bâton-là, vois-tu bien,
Est la plus douce chimère
Comme il est le meilleur bien.
Tu ne peux comprendre encore
Le bonheur qu’il peut tenir,
C’est une clarté d’aurore
Qui remplit tout l’avenir.
Et ce bonheur qui caresse,
Je l’ai sans cesse avec moi,
Car mon bâton de vieillesse,
O mon cher trésor ! c’est toi. —
Ce recueil est disponible en lecture sur le site de la BNF (Gallica.fr)
FM